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Photo du rédacteurFranck Moinel

Exposition Bazut et Simplet



VERNISSAGE LE 19 SEPTEMBRE 2019 de 18 H à 22 H

Chacun à sa manière, voilà deux compères bien singuliers (de la famille Obsessionnels) que le Triphasé s’aventure à accueillir !

On peut sans détour qualifier Bazut (Benêt en patois stéphanois, sa langue maternelle) de monomaniaque : cela fait bientôt cinquante ans qu’il est incapable de dessiner autre chose que sa propre tronche ! Avançons à sa décharge qu’il compense la monotonie de son propos par la variété des techniques qu’il utilise - en touche à tout mais non sans maîtrise - passant des plus vénérables (aquarelle, huile, mine de plomb) aux contemporaines (infographie, films d’animation). Et puis, Charlot n’était-il pas Chaplin, et vice-versa, et en se mettant en scène ne devenait-il pas comme le miroir amusé et désolé de ces pauvres de nous ?

Simplet aime à dire qu’il dessinait déjà dans le ventre de sa mère, et on serait porté à le croire. Il revendique son appartenance à la tribu des humbles, des pauvres en esprit pleins de malice, et on y croit. Ses créations mettent en scène tout un univers grouillant de ces personnages qui lui sont chers et sans doute lui ressemblent. Les vieilles dames du temps jadis papotent sur un banc public ou suivent un enterrement, des vacanciers congés-payés ventripotent à la traque aux bigorneaux. Les clodos, ses amis de toujours, vaquent vers nulle part. Les bons chiens fraternels de Baudelaire les accompagnent. Simplet ne fait pas dans le marbre et les dorures : il affectionne les matériaux de quatre- sous, dont l’humilité lui parle.

Le vieux moine enlumineur et le Roi du carnaval s’entendent bien.

Pour information : Bazut s’amuse à signer ses œuvrettes Jean-Luc Giraud. Pour Simplet, c’est Bernard Briantais.


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